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[Témoignage] Mon combat contre l’acné adulte et comment je l’ai vaincu

Hey !

Comme beaucoup d’adultes, je me suis retrouvée avec un problème que je n’aurais jamais soupçonné : de l’acné ! Il faut dire qu’adolescente, je n’en avais pas, donc je n’ai pas vraiment connu ce problème. J’avais une peau assez sèche et à part quelques boutons de temps en temps, je n’avais vraiment pas à me plaindre. Quelle naïveté de croire que ça pouvait durer… 

2015 : Les débuts de mon acné adulte, déclaration de guerre

Après plus de 8 ans de prise j’ai décidé d’abandonner la pilule. J’étais célibataire et connaissant les effets nocifs de la pilule, je sentais qu’il était temps pour moi de faire une pause hormonale et de laisser mon corps fonctionner de manière naturelle. D’autant plus que j’en étais à ma troisième. J’ai commencé à prendre une pilule micro dosée à 17 ans avant d’en tester une autre (qui était affreuse en effets econdaires) puis d’adopter celle qui me donnait le moins d’effets secondaires : Zoély.

Lorsque j’ai arrêté Zoély, j’ai commencé à voir plein de microkystes se développer au niveau de mon menton. Il faut dire que j’utilisais des produits nettoyants assez violents à cette époque-là (entre autre Neutrogena pour ne pas la citer) mais comme je les utilisais depuis des années, je les avais toujours bien supportés. Cela ne m’avait pas posé de problèmes, jusqu’à que mes problèmes de peaux commencent. Mais quelques microkystes restent supportables, me direz-vous, sauf qu’à un moment donné ils ont joyeusement commencé à bourgeonner les uns après les autres (#glamour). Et là ma peau… Bagdad. Je ressemblais à une adolescente et je me sentais très démunie face à ce nouveau problème (A 24 ans siouplé !).

Comme à chaque fois que j’ai un soucis quelconque, 1er réflexe : internet ! Je me suis pas mal documentée pour essayer de déterminer les causes de cette maladie. Car oui c’est une maladie. Dans mon cas, elle était assez bégnine et discrète, mais elle était là et me sappe le moral.

Parmi les causes possibles de l’acné, je me suis vite rendue à l’évidence, j’ai une acné hormonale. Alors ce n’est pas en boudant mon fond de teint fétiche ou en supprimant tous les aliments suspects de mon alimentation que je vais pouvoir m’en débarrasser. J’ai donc sorti l’artillerie lourde, et pris mon mal en patience pour dégainer mon téléphone et prendre rdv avec mon dermato.

1er RDV CHEZ LE DERMATOLOGUE :

Ah mon cher dermato. Si vous passez par là, Monsieur le Docteur, je vous salue. Car bien que fort aimable, ce 1er rdv a été complètement inutile. Pour commencer, après la question « Vous venez pour quoi ? », j’ai eu droit à un joli « C’est de l’acné ça ? Mais il n’y a rien du tout ». Et après ce bref moment où les 6 derniers mois passés à pleurer devant ton miroir défilent dans ta tête, tu inspires et tu demandes à Monsieur le Docteur qu’il lève la tête et les fesses de son bureau pour regarder ton visage. Car ce n’est pas parce que mon acné est très localisée (toujours au niveau du menton) qu’elle n’est pas là. Sans bouger de son bureau, mon dermato commence à me parler du Roaccutane (isotrétinoïne), que pour des raisons évidentes je refuse. Sans vouloir polémiquer autour de ce médicament, je suis consciente qu’il peut faire des miracles et soulager ceux qui sont atteints d’acné sévère. J’ai pu apprécier ces résultats sur ma petite soeur, qui avait une très forte acné et qui en a beaucoup souffert. Mais j’ai pu également observer les effets secondaires qui ont accompagné la prise du Roaccutane (baisse de moral notamment…) et je n’étais pas prête pour ce traitement de choc mais surtout, j’étais persuadée que je pouvais tester d’autres solutions avant d’essayer celle-ci car mon acné restait vraiment modérée. C’est un traitement lourd qui nécessite d’être très bien suivi et informé de tous les effets secondaires.  Il m’a donc prescris un premier antibiotique (à prendre trois mois) et deux crèmes à alterner.

Les produits :

  • L’antibiotique : TETRALYSAL 300, 1 comprimé à prendre le soir pendant le repas pendant trois mois. Ce médicament est un antibiotique qui appartient à la famille des cyclines..
  • les crèmes : ERYTHROGEL et CUTACNYL, à utiliser en alternance, en application locale sur les boutons. Avec du péroxyde de benzoyle, la cutacnyl s’utilise en traitement local sur les lésions inflammatoires. Il faut l’appliquer de préférence le soir et éviter les expositions au soleil. Ce produit peut tacher aussi alors bien faire pénétrer sur le bouton et attendre que ça sèche. Erythrogel est un antibiotique.

J’ai quand même demandé si l’alimentation pouvait avoir un impact sur l’acné, et c’est un non catégorique de mon dermato qui ne met tout de même pas fin à mes interrogations.

Le Bilan :

Passés les trois mois de traitement, mon acné est toujours là. L’antibiotique a calmé les inflammations mais il n’a pas suffit à faire disparaitre les microkystes. Je ne supporte pas l’utilisation de la crème Cutacnyl, il est vrai qu’elle sèche très bien les boutons  mais je trouve que la cicatrisation est très difficile et laisse des marques bien rouges sur le visage. La crème Eythrogel, est pas mal mais je la trouve très agressive pour le visage alors je préfère l’utiliser localement quand j’ai de l’acné sur le cou ou le dos.

Mais l’acné ne partait pas, et les pustules sur mon visages me désespéraient. J’étais arrivé à un stade où j’étais prête à accepter le Roaccutane pour pouvoir enfin me débarrasser de ce problème.

2016 : On repart à zéro et on recommence

2ème RDV CHEZ UN SECOND DERMATO 

N’ayant toujours pas gagné mon combat, il m’a fallu plusieurs mois avant de me décider à retourner voir un médecin, sur les conseils de ma mamie chérie. « Elle est super, tu verras ! » Effectivement, je suis tombée sur une dermato très pro qui a ausculté chaque centimètre de mon visage et qui m’a bien expliqué d’où venait l’acné. « Le Roaccutane ? m’a-t-elle dit, mais ce n’est pas du tout adapté à votre type d’acné ! » Allons bon, je n’ai pas tout suivi de son explication de médecin, mais ce que je retiens, c’est qu’il ne faut pas hésiter à faire confiance à son propre instinct et à consulter plusieurs médecins pour avoir différents avis.

Elle valide aussi ma routine de nettoyage de peau, j’utilise l’eau micellaire Cleanance d’Avène et le gel nettoyant. Ces deux produits sont très doux et me convienne très bien pour une utilisation quotidienne.

Les produits qu’elle m’a prescrit :

  • Un nouvel antibiotique (je ne me souviens plus de son nom) à prendre deux mois
  • ADAPALENE TEVA (équivalent de la différine) : une crème à utiliser en traitement local. L’adapalène permet de désobstruer les pores.
  • A-DERMA Phys-ac Hydra : une très bonne crème en complément des traitements asséchants de l’acné, je la recommande car elle hydrate parfaitement et calme les tiraillements. J’ai testé également en complément le SOIN IMPERFECTIONS SEVERES Phys-ac Global, qui est très efficace mais qui peut provoquer des picotements au début de l’utilisation.

Le nettoyage de peau :

Elle m’a prescrit un nettoyage de peau qui, comme les dermatologues adorent le préciser, n’a rien à voir avec le nettoyage de peau qu’on peut vous faire en institut.
Elle utilise une aiguille parfaitement stérile avec laquelle elle va inciser les microkystes et retirer tout ce qu’elle peut retirer (beurk…). Ne vous méprenez pas, c’est douloureux, désagréable, et il vaut mieux prévoir une demi journée de repos, voire une journée parce que vous ressortez avec la peau toute rouge et remplie de micro coupures un peu partout. Il vaut mieux éviter de se maquiller et d’utiliser des produits sur votre peau le temps qu’elle cicatrise. Après un nettoyage de peau, il faut utiliser une crème cicatrisante (dans mon cas, la Mupiderm) pendant une semaine sur les plaies.

J’ai eu droit à deux nettoyages de peau avant que ma dermatologue m’indique que ce n’est plus la peine de venir la voir. Même si j’ai toujours des micro kystes, ils sont trop petits. Elle m’encourage à continuer d’appliquer la différine car sinon la peau va continuer à en fabriquer.

UN AN DE COMBAT ET UN PROBLEME EN PLUS 

Ce dernier rendez-vous chez la dermatologue m’ont aidé mais l’acné est toujours là. J’ai du reprendre la pilule : ça n’a pas aidé. J’ai toujours régulièrement des microkystes, et des boutons une semaine avant mes règles et quand je mange trop de produits laitiers. J’utilise régulièrement les crèmes qui m’ont été prescrites en traitement local pour calmer contre les inflammations, mais ça ne dure pas. Pour éviter d’aggraver mon acné, j’ai changé tout mon maquillage et ma routine de nettoyage.

Mais surtout, j’ai un autre problème : je suis malade tous les jours. Du jour au lendemain je ne garde plus ce que je mange. Je commence à perdre mes cheveux, ma force, à être épuisée et angoissée. Mon teint était encore plus pâle et mes cernes toujours plus creusées. De 2016 à 2017, j’ai erré de docteur en docteur pour essayer de comprendre ce qu’il m’arrivait. Des examens écartent les pistes de maladies graves, seule reste l’idée de possibles intolérances alimentaires. A 26 ans, dans la fleur de l’âge, j’étais entrain de m’effacer. La seule chose qu’on voyait chez moi, c’était les boutons purulents sur mon visage.

2018 : RDV chez la Naturopathe et début de la délivrance

En Janvier 2018, je me suis enfin décidée à prendre rdv chez une naturopathe. J’avais toujours été fascinée par les médecines alternatives mais sans m’y intéresser plus que ça. J’ai choisi ma naturopathe après quelques recherches sur le web : elle était située juste à côté de mon boulot (parfait pour un rdv en fin de journée), et elle avait travaillé plus de 10 ans en pharmacie avant de se former en naturopathie, dans une école certifiée. Parfait !

On a fait un premier rdv téléphonique pendant lequel je lui explique pourquoi je viendrai la voir à son cabinet. Je lui parle de mon acné qui me pourrit la vie depuis près de 3 ans. Elle me dit “c’est rien ça l’acné, on va y arriver, vous allez voir !”. Je m’y suis rendue un soir de semaine, avec pleine d’espoir, alors que la nuit hivernale était déjà tombée. Je revois encore son petit cabinet que je devinais neuf, avec sa déco inspirée bien-être et sérénité. Le rendez-vous qui devait initialement durer 1h30 a duré plus de 2h30. Parce qu’elle a mis le doigt sur le problème que j’avais vraiment et qui empêchaient mon acné de guérir : mes intestins étaient flingués. 6 mois d’antibiotiques les avaient complètement épuisés. Je pensais que j’avais développé une intolérance au gluten, la vérité c’est que c’est à cause de mes rdv chez le dermato que je ne le tolère plus. Même avec mon acné, j’étais soulagée de constater que mes maux ne venaient pas de ma tête. Mon corps essayait de m’envoyer des signaux que je n’avais pas su écouter. Le diagnostic de la naturo était clair : il faut d’abord guérir l’intérieur pour que la peau guérisse à son tour.

La naturopathe m’a prescrit une routine extrêmement complète. En interne, j’ai commencé par faire une détox hépatique à base de miel et d’huiles essentielles de menthe poivrée et de citron. Pour renforcer mes défenses immunitaires et “modifier le terrain” (en jargon de naturopathe), elle m’a prescrit du zinc et des probiotiques. J’ai également fait une cure de bardane + pensée sauvage. Et tout ceci a changé radicalement ma vie. Elle m’a également conseillé d’autres choses pour réduire le stress, mieux m’alimenter et des soins à appliquer sur la peau. Mais en tout honnêteté, je n’ai pas suivi cette partie-là. Prendre soin de mes intestins a suffit pour guérir mon acné.

5 ans après le bilan

Aujourd’hui l’acné adulte est un lointain souvenir. En revanche, je suis toujours intolérante au gluten. J’ai encore une peau à tendance acnéique, avec quelques petits boutons qui peuvent apparaitre notamment avant mes règles. Mais ça n’a absolument rien avec les 3 années de galère que j’ai passé à souffrir de l’acné. L’acné est une maladie vraiment ingrate : c’est une maladie très visible à la cause invisible. On n’a pas toujours conscience de l’impact que quelques boutons peuvent avoir sur notre santé mentale. Et encore je m’estime chanceuse : certains ont de l’acné bien pire que ce que moi j’ai eu. Pourtant je reste traumatisée par les regards persistant sur ma peau abimée et les remarques sur son état. Avoir de l’acné peut être extrêmement violent mais il existe des solutions. La naturopathie a su guérir mon acné là où la dermatologie a échoué : en prenant à bras le corps le problème, en s’interrogeant sur la cause et en la traitant directement.

Alors quelque soit le stade de votre acné : courage ! Entourez-vous de personnes compétentes pour déterminer l’origine de votre acné et apprenez à connaitre votre corps. Vous allez y arriver.

Deborah

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