Lorsqu’on fait sa transition écologique, remplacer les produits menstruels n’est pas si difficile… et mieux encore, une fois qu’on est passé au lavable, on ne peut plus s’en passer ! 😉 Voici les alternatives pour des règles zéro déchet.
Le problème des protections conventionnelles
Les tampons et les serviettes classiques sont redoutablement polluants. Ils ne sont pas recyclables et représentent, avec les autres textiles sanitaires (couches, lingettes, mouchoirs jetables, etc.) 13% des ordures ménagères résiduelles, soit plus de 30 kg par an et par habitant, selon l’Ademe. Chaque année, plus de 45 milliards de serviettes hygiéniques sont jetées dans le monde. Si on les jettent dans les toilettes, les microparticules de plastiques et autres substances chimiques polluent les sols et les eaux. Sans compter les produits chimiques et pesticides qui portent atteintes à notre santé.😠
Alors si on peut avoir des alternatives éco-friendly et minou-friendly, c’est mieux.
Vive les règles et les femmes 🍃
Bien sûr, ces alternatives lavables nous obligent à nous confronter à notre propre sang. Je trouve que dans un sens, elles nous aident à nous réapproprier nos corps et aimer nos vulves 🍑. J’ai déjà entendu une jeune fille dire qu’elle n’osait pas utiliser une cup car elle ne voulait pas « y mettre les mains ». Nous avons longtemps été stigmatisées à cause de nos règles considérées taboues… Il est temps que cela cesse. Il est temps qu’on en soit fières de nos règles et qu’on en parle ouvertement.
Fini d’avoir peur de tacher nos tissus ou d’y “mettre les mains” ! 😉
Les alternatives zéro déchet

La coupe menstruelle : Encore plus pratique qu’un tampon, on peut la garder 12h et on la change tous les 3 à 5 ans selon les marques !
En ce qui me concerne, j’en suis à ma seconde coupe menstruelle de la marque Meluna. J’ai changé la première aux bouts de 3 ans à peu près, mais comme le modèle me convient, j’ai racheté la même. J’apprécie le fait que la tige soit hyper courte et évite les frottements désagréables. 😉 Et pour la stériliser, j’utilise un stérilisateur de la même marque.

La culotte menstruelle : Il y a de plus en plus de marques et de formes ! Le tissu absorbe le sang et permet de rester au sec. L’entretien est très simple : on peut garder la culotte jusqu’à 12h. Ensuite on rince la culotte à l’eau froide jusqu’à ce que l’eau devienne claire. S’il y a des taches, vous pouvez utiliser un détachant solide (le mien vient de la marque Crü). Il faudra ensuite laver vos culottes en programmes délicat (on évite le sèche linge).

La serviette lavable : Il y a une variété de tissus super sympas ! Lavables, elles se gardent aussi plusieurs années et sont donc aussi vite rentabilisées. J’achète les miennes dans une boutique de zéro déchet.
Attention au greenwashing
Les protections menstruelles lavables représentent un certain budget. Avec les culottes made in France par exemple, il faut compter entre 30 et 40€ la culotte. C’est ainsi qu’on voit de plus en plus de marques proposer des culottes à prix plus abordables… Mais attention aux abus et fausses promesses et au greenwashing. Certains sites à l’image éco-responsable vendent en fait des modèles directement livrés depuis des plateformes de dropshipping.
Pour repérer le dropshipping, on passe tout en revue : ici.
Mon avis/expérience
Quand j’ai découvert la cup, je pensais avoir révolutionné mes règles, j’ai ADORÉ. On est jamais en panne de tampon, on ne sent rien du tout… Et elles sont hyper pratiques, à condition bien sûr d’avoir un lavabo à portée de main lorsqu’on doit la vider et la rincer. L’astuce s’il n’y a pas de lavabo, c’est encore d’amener aux toilettes une bouteille (oups, une gourde ! #ecolotasvu) et de rincer votre cup. Si vous avez peur des débordements, prenez le temps de tester quand vous êtes à la maison, et de vérifier le remplissage de la cup. Chaque corps et cycle est unique, quand certaines remplissent la cup, d’autres ne remplissent qu’un tiers en 12h donc à vous de voir.
Je vous conseillerai également de faire attention à la longueur de la tige pour éviter les frottements désagréables. La tige est là pour guider quand on veut retirer la cup, mais si elle est longue, ça peut être gênant. Bien sûr, pour utiliser la cup il faut être avant tout à l’aise avec son intimité, et ne pas avoir peur d’y mettre les doigts. Et si vous n’aimez pas les protections internes, les serviettes et culottes sont des options intéressantes.
En ce qui concerne les serviettes… Bof je suis pas ultra convaincue. Elles me paraissaient être une bonne alternative puisque beaucoup plus abordables qu’une culotte. Mais le tissu est plus épais et le maintien est pas top, sans compter que le sang se nettoie moins bien (malgré l’utilisation d’un super détachant solide). Donc c’est une option qui n’est pas assez confortable, et pratique pour moi. Du coup j’en avais acheté une seule pour tester et je m’en sers en fin de cycle, quand il ne me reste “presque” plus rien mais que j’ai encore besoin de protection 😊.
Gros coup de cœur par contre pour les culottes de règle. Merci à ceux qui ont inventé et démocratisé ces culottes qui changent la vie. C’est simple : on porte la culotte et on vit sa LIFE. On reste au sec, comme si de rien était. L’utilisation est très simple. Alors même si oui, ça représente un budget et que je ne peux pas acheter d’un coup les culottes dont j’ai besoin pour tenir un cycle, c’est pas grave, j’en achète à mon rythme et à hauteur de mes moyens.
Y aller petit à petit
Pour les culottes de règles, si vous avez peur de vous lancer, commencez par une culotte pour flux abondant, et profitez d’être à la maison pour tester le confort et le niveau d’absorption. Ça vous permettra de voir si ça vous convient, sans stresser 😉.
Il n’est pas non plus nécessaire d’acheter 10 culottes de règles d’un coup… Testez-en une, voyez si elle vous convient et petit à petit vous complèterez en fonction de vos moyens et de vos besoins.
On peut tout à fait jongler entre plusieurs types de protections : cup + culottes pour les flux très abondants, par exemple, ou serviettes en fin de cycle. Sur instagram, certaines d’entre vous me disaient jongler entre les protections jetables et le lavable en fonction du flux. C’est toujours ça pour réduire les déchets !
Et si les protections menstruelles zéro déchet ne me plaisent pas ?
Si aucune de ces trois options zéro déchet ne vous convient, ne culpabilisez pas. Les règles sont une période suffisamment éprouvante/contraignante pour ne pas avoir en plus à subir la charge mentale des protections. Si moi je trouve que le lavable m’a changé la vie, je comprends que ça ne puisse pas être le cas de tout le monde : flux trop abondant, voyages, impossibilité de nettoyer… Plusieurs freins peuvent expliquer qu’on ait besoin de protections jetables. Si c’est votre cas, choisissez des serviettes ou des tampons certifiés en coton bio, en vérifiant bien la composition pour éviter les substances nocives. Le confort et la santé avant tout 💚.
👉 Et vous qui êtes aussi menstruées, êtes vous passées aux règles zéro déchet ?
Si non, quels sont vos freins?
Les sources :
- Consommation mondiale de serviettes hygiéniques – Planetoscope
- Le dossier “Zéro déchet : pour les règles aussi !” – Zéro Waste France
- Illustrations par Freepik et photo de couverture @ Pexels
Coucou. Je suis passée aux culottes menstruelles depuis le 1er confinement. Je trouve cela très bien. Et j’ai initié ma fille de 16 ans aussi. C’est très pratique. Après, il m’arrive d’utiliser des tampons pour la plage par exemple… Mais j’ai arrêté les serviettes jetables.
Votre article est super. Bravo et merci.
Hello Virginie ! Merci à toi pour ce témoignage 🙂 Heureuse de lire que ta fille et toi vous ayez trouvé une alternative qui vous conviennent.
A bientôt ☀️